FOG le Point du 12 janvier 2012.
Une des grandes constantes de la profession journalistique est de considérer que l’avenir est du présent qui se perpétue. C’est ce qui explique qu’elle se trompe aussi souvent. Elle n’est pas suffisamment consciente que quand elle n’est pas tragique l’histoire est, pour paraphraser Shakespeare, une histoire racontée par un fou ou un idiot. C’est ainsi que la bonne presse avait naguère annoncé sur la foi des sondages, la victoire programmée de Balladur sur Chirac ou de Jospin sur Chirac. Cette fois elle risque le collapsus: la conjoncture économique aidant nous ne sommes pas à l’abri de surprises et
de retournements, une nouvelle déflagration financière pourrait changer la donne. Elle pourrait profiter à Nicolas Sarkozy toujours à son meilleur dans les situations de crises. , aussi bien qu’à Hollande incarnation vivante du consensus social ou à Bayrou qui, à coups de prophéties vérifiées sur l’état économique du pays, s’est sculpté un personnage à mi chemin entre Churcill et Barre. En attentant, il est frappant de constater que le débat n’a pas encore commencé sur l’essentiel, c’est à dire nos finances publiques. La campagne n’arrive pas à s’élever au dessus de la « salméquisation » parce que a tout prendre, nous préférons, comme d’habitude danser au dessus du volcan; ça rassure.
This entry was posted on jeudi, août 2nd, 2018 at 18 h 27 min and is filed under Actualité, Edito. Vous pouvez suivre les réponses à ce bulletin avec le fil RSS 2.0. Les commentaires et les pings ne sont plus admis.