Fillon: le débat sur les retraites «ira à son terme au Sénat»

François Fillon a assuré dimanche sur TF1 qu' »il n’y aura pas de pénurie » de carburant à la suite des grèves dans les raffineries. « Je ne laisserai pas l’économie française étouffer par un blocage de l’approvisionement en carburant », a déclaré le Premier ministre, évoquant une « crise sociale », alors que les douze raffineries de métropole sont touchées par un mouvement de grève, faisant craindre une pénurie à la pompe

« Il n’y aura pas de pénurie parce que nous allons prendre les décisions nécessaires (…) pour faire en sorte que le pays ne soit pas bloqué ».

« Le droit de grève est respecté, mais ça n’est pas le droit d’empêcher l’accès au carburant (…) ça n’est pas non plus le fait d’interdire l’accès des locaux de travail à des salariés non grévistes », a-t-il insisté.

Le Premier ministre a affirmé que le débat sur la réforme des retraites « ira à son terme au Sénat » où elle est actuellement examinée et qu’elle sera « votée » à l’issue de son parcours parlementaire sans en préciser le calendrier.

Selon Fillon, « il y a beaucoup de gestes qui ont été faits » sur le projet de loi, et « on est maintenant au bout du système ». « Si on revient sur la question des 62 ans, on ne paye plus la retraite des Français », a-t-il fait valoir.

Le Premier ministre a d’autre part affirmé qu’il n’y aurait « pas d’augmentation de la TVA » comme le propose le nouveau rapport Attali remis vendredi à Nicolas Sarkozy pour éponger le déficit public.

Port de Marseille: «le meilleur job du monde» fait polémique

Après deux semaines de blocage, patronat et syndicats se sont affrontés ce lundi après la publicité d’un collectif tournant les revendications de la CGT en dérision, et après le démenti de l’organisation syndicale accusée de défendre des «privilégiés».

Baptisé «Touche pas à mon port», ce collectif a été créé à l’initiative de l’Union pour les entreprises de Bouches-du-Rhône (UPE13) qui représente le Medef dans la région. La bataille du port se concentre maintenant sur une bataille de chiffres.

Redevenir raisonnable

Tout a commencé ce matin avec le lancement du collectif accompagné d’une publicité dans le journal Les Echos. Celle-ci vante le métier de grutier comme «le meilleur job du monde».

Le collectif y dénonce les «privilèges de quelques grutiers» à savoir: «congés: 8 semaines/an, horaires: 18H/semaine, rémunération: 4.000 euros bruts/mois, emploi garanti à vie». Il ironise également sur la grève et les revendications des syndicats: «promotion après grève: +450 euros/mois et passage à 12H/semaine».

Pour Jean-Luc Chauvin, président de l’UPE13, «bloquer toute une économie locale» est «inadmissible»: «il y en a marre d’avoir une économie prise en otage par une poignée de personnes» affirme-t-il. Le collectif est donc destiné à informer l’opinion publique, victime de «la CGT» qui veut «provoquer la pénurie de pétrole pour faire pression alors qu’il nous reste au moins douze jours de stock», à demander aux grévistes de «redevenir raisonnables», et à demander au gouvernement d’appliquer immédiatement la réforme des ports français à Marseille. «L’État doit prendre ses responsabilités. 200 personnes ne peuvent pas bloquer un pays !» poursuit-il. «La grève a pour but de mettre en échec la réforme [des ports, ndlr]. La CGT pense être au dessus de la loi, mais la plaisanterie est terminée».

Et il compte bien sur les chiffres avancés dans la publicité pour décrédibiliser les revendications des grévistes. «Nous sommes sûrs de nos chiffres» explique-t-il. «Ils sont accessibles au public sur notre site et proviennent d’un appel d’offres du Grand port maritime de Marseille (GPMM) Il affirme également que ces données sont en dessous de la réalité d’aujourd’hui puisque «ce sont les salaires pour l’année 2007-2008» et qu’il y a «une hausse de 3% par an»… Avant de conclure: «quand on gagne ce qu’ils gagnent, on devrait réfléchir un peu.»

Situation «dangereuse»

36% des Français renoncent à se soigner

Faute de moyens financiers, les Français, notamment jeunes, renoncent ou reportent leurs soins médicaux.

Trente-six pour cent des Français – dont la moitié des 25-34 ans – ont renoncé à des soins ou décidé de les reporter au cours des dernières années. La raison? Le coût du traitement, selon un sondage Viavoice publié ce mardi.

Réalisé pour le CISS (Collectif Inter associatif sur la Santé) ce sondage montre que 26% des personnes interrogées ont renoncé à des soins médicaux ou à l’achat de médicaments.

Parmi eux, la proportion de bénéficiaires de la CMU (Couverture Maladie Universelle), c’est-à-dire les assurés sociaux les plus pauvres, s’élève à 38%, celle des personnes gagnant moins de 1500 euros se monte à 36% et celle des personnes souffrant d’une affection de longue durée (ALD) atteint 33%.

Le pourcentage de Français ayant simplement reporté des soins ou l’achat de médicaments s’élève, selon ce sondage, à 30% dont 42% pour les bénéficiaires de la CMU.

Ceux qui renoncent ou diffèrent sont les plus nombreux (49%) dans la tranche d’âge des 25-34 ans.

Par ailleurs le fait que certains remboursements de dépenses de santé soient de plus en plus pris en charge par des complémentaires santé (mutuelles ou assurances) et plus uniquement par l’Assurance maladie est perçu comme aggravant les inégalité de santé pour 73%.

« Le multiculturel a échoué » : ce débat allemand que Merkel agite

(De Berlin) « Le multiculturel a échoué, totalement échoué. » En une phrase, Angela Merkel a enterré le modèle qui prévalait en Allemagne sur la question de l’immigration depuis la chute du Mur. La théorie du « Multikulti », c’est « savoir vivre côte à côte, mais sans se mélanger ».

Samedi soir, devant les jeunes chrétiens-démocrates réunis à Potsdam, près de Berlin, les applaudissements des conservateurs étaient plutôt maigres pour la chancelière.

Tout en tirant le bilan de l’échec du « Multikulti », elle n’est toutefois pas entrée dans le débat dangereux autour de l’islam qui agite l’Allemagne depuis deux mois. Au contraire, elle a repris à son compte le discours apaisant du président de la République Christian Wulff sur la place de la religion musulmane :

« Le christianisme fait partie de nous, le judaïsme fait partie de nous. Mais il a aussi dit : l’islam a aussi sa place en Allemagne. »

Mais au sein de son parti, la querelle fait rage. Vendredi, le ministre-président de Bavière Horst Seehofer avait fustigé l’immigration en déclarant que l’Allemagne n’a pas besoin d’immigrés supplémentaires, surtout s’ils sont « de cultures différentes », une allusion très claire aux millions de Turcs qui vivent outre-Rhin.

Ces propos, en plus d’être inexacts au vu de l’état démographique de l’Allemagne, marqué par une natalité très faible, alimentent le débat lancé fin août par Thilo Sarrazin et dans lequel immigration, islam, religion, valeurs culturelles, fuite des cerveaux et crise économique sont mélangés et parfois instrumentalisés à des fins politiques.

« L’Allemagne se détruit », cauchemar à 650 000 exemplaires

Dans son best-seller « Deutschland schafft sich ab » (« L’Allemagne se détruit ») parue fin août, Sarrazin, ancien sénateur social-démocrate de Berlin et membre de la Bundesbank, décrit une Allemagne du futur qui tient pour lui du cauchemar.

Soit un pays régi par les musulmans, majoritaires grâce à leur fécondité galopante, qui remplaceront les clochers par des minarets et les bibliothèques des Lumières par des mosquées XXL.

Plus de 650 000 exemplaires du pamphlet ont déjà été vendus et les angoisses de Sarrazin, qui a depuis été démis de son poste à la banque fédérale, séduisent les Allemands : près de 51% partagent en effet ses craintes, selon un sondage Emnid publié dans la Bild am …

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