Policier tué par ETA: obsèques mardi, les policiers appelés à des rassemblements

C’est la première fois qu’un fonctionnaire français est tué par balle par des membres de l’ETA, contre qui une véritable chasse à l’homme a été engagée.Les obsèques du policier tué par l’ETA près de Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), un acte sans précédent en France, auront lieu mardi en présence des chefs de l’Etat français et espagnols tandis que l’émotion est très vive dans la police.

Fait rare, l’ensemble des syndicats de police ont appelé les policiers de tous grades, du gardien de la paix au commissaire, à des «rassemblements devant leurs services» à l’heure des obsèques et au port d’un crêpe noir en signe de deuil. Le Directeur central de la Sécurité publique (DCSP), Jacques Fournier, a interdit toute «démonstration» de sirènes ce jour-là, malgré l’appel de certains syndicats, mais a autorisé très exceptionnellement des rassemblements dans les commissariats (et non pas à l’extérieur) ainsi que le port du crêpe. Selon tous les observateurs, c’est signe que l’émotion suscitée dans la police par le décès de Jean-Serge Nérin, 52 ans, est prise très au sérieux par le ministère de l’Intérieur qui veut éviter tout débordement. Les manifestations de forces de l’ordre sont rares en France et toujours surveillées comme l’huile sur le feu par les gouvernements.

Dans une note de service officielle aux 90.000 gradés et gardiens de la paix que l’AFP s’est procurée vendredi, Jacques Fournier a rappelé que les «obsèques solennelles» du policier auraient lieu mardi «à la mi-journée», en présence du président de la République, Nicolas Sarkozy, et du chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero.

«L’émotion au sein de nos services (de police) est considérable alors même qu’un des nôtres était décédé en service en décembre 2009 en Seine-et-Marne», écrit-il, et que «deux de nos collègues ont été blessés ces derniers jours dans les Bouches-du-Rhône (Tarascon, ndlr) et dans la Marne (Epernay, ndlr)».

Ces affaires ont ravivé le récurrent ras-le-bol des policiers concernant leurs conditions de travail dénoncées par certains de leurs syndicats. Le secrétaire général d’Unité-police/SGP (premier syndicat de gardiens), Nicolas Comte, a confié jeudi: «Cela fait des mois que nous dénonçons la pression du chiffre, les baisse d’effectifs, la garde à vue où les policiers sont pointés» du doigt comme «se comportant en voyous».

Il «faut prendre en considération ce ras-le-bol», a-t-il ajouté, «sans tomber dans la provocation».  C’est la première fois qu’un policier français est tué par balle par des membres de l’ETA, contre qui une véritable chasse à l’homme a été engagée.

Six Nations: la France remporte le Grand Chelem

La France a réalisé le Grand Chelem dans le Tournoi des Six nations pour la première fois depuis 2004 et la neuvième en cent ans grâce à une victoire sur l’Angleterre 12-10, samedi, au Stade de France. 

La France s’est imposée par trois pénalités de Morgan Parra et un drop de François Trinh-duc. L’Angleterre a marqué un essai par l’ailier Ben Foden, une transformation de Toby Flood et une pénalité de Jonny Wilkinson. Les Français ont arraché ce Grand Chelem en prenant les Anglais à leur propre jeu grâce à leur défense, à la puissance de leur pack dans les phases de conquête et, sans doute aussi, au public qui les a soutenus dans les temps faibles.

Le « crunch » est toujours le crunch et l’image du match sera sans doute un plaquage plein fer de Thierry Dusautoir, capitaine de l’équipe de France, sur Lewis Moody, capitaine de l’équipe d’Angleterre.

« On ressent une grande fierté, surtout que le match a été très difficile. Il fallait ça pour gagner. On a une grande équipe ce soir », a déclaré le capitaine Thierry Dusautoir. L’entraîneur Marc Lièvremont était encore sous le choc d’une fin de match à l’arraché. « On n’a pas maîtrisé grand chose ce soir, peut-être (était-ce) la peur de gagner. Il a fallu beaucoup de courage. »

Régionales: la gauche largement en tête, l’Alsace reste à droite

La gauche, créditée de 54,3% des voix au niveau national selon l’institut OpinionWay, est arrivée dimanche largement en tête du second tour des régionales devant la droite (36,1%), qui conserve toutefois l’Alsace, selon les premières estimations des institut de sondages.

D’après OpinionWay, le bloc gauche enregistre 54,3% des voix, le bloc droite 36,1%, et le Front national (FN) 8,7%, un score prenant toutefois en compte un grand nombre de régions où ce parti n’était pas présent au second tour.

En Alsace, l’une des deux seules régions avec la Corse que la droite avait conservée en 2004, la liste UMP de Philippe Richert enregistre entre 46% des voix (TNS-Sofres) et 47,1% (OpinionWay), devançant celles de Jacques Bigot qui obtient 39,50% selon le premier institut, 38,7% d’après le second.

Cette victoire de la droite prive la gauche d’un grand chelem en métropole.

Le FN en Alsace obtient un peu plus de 14% selon les deux instituts. C’est l’une des douze régions (sur 26 au total) où il avait pu se maintenir au second tour. En Paca et dans le Nord/Pas-de-Calais, le FN dépassait largement les 20% selon de premières estimations.

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