En collaboration avec les apiculteurs, nous allons nous initier à cette passion. Nous allons suivre au rythme des mois l’activité des abeilles, mais aussi et surtout le travail qui est effectué pour produire et récolter de délicieux produits artisanaux. Que ces passionnés acceptent nos remerciements pour cette collaboration. Nous souhaitons que nos lecteurs s’enrichissent à la lecture de ces lignes savoureuses.

Bonne lecture.

Hettange Passion nous donne l’opportunité de partager avec vous l’Apiculture, ce passionnant « métier », mais aussi de côtoyer  nos  Abeilles indispensables à la vie sur terre.

Aussi, nous  vous proposons par un journal  mensuel, de découvrir  notre activité  tout au long d’une année apicole et de  partager cette passion à la portée de tous  pour la préservation et la survie de nos abeilles, mais aussi pour la pollinisation de vos cultures et de vos vergers, car sans elles 80% de nos fruits et de nos légumes seraient appelés à disparaître.

Par ailleurs, devant le succès rencontré  lors de la visite de nos scolaires au rucher en  2009, nous envisageons de renouveller cette opération sur la vie des abeilles et l’impact sur notre environnement et pourquoi pas cette année une journée porte ouverte pour vous et  vos amis.

Le pays Hettangeois est très propice à l’élevage des abeilles qui y trouvent une flore très variée : cultures fruitières et oléagineuses, friches, prairies, forêts qui apportent toutes leur contribution à la production de miels très variés et aux accents si différents.

A ce jour, quatre apiculteurs amateurs Hettangeois  partagent cette passion sur des modèles de ruches différents, de la ruche WARRE très Bio qui laisse libre court à nos abeilles et ne nécessite que 3 à 5 interventions dans l’année pour une production familiale, avec un très faible investissement, à la ruche DADANT beaucoup plus productive, avec toutefois un investissement plus conséquent et des interventions  plus fréquentes de mi-avril à fin juin, sans oublier les possibilités de transhumances dans un périmètre de 40 à 170 kms pour des récoltes de miels très variées, nous aurons l’occasion d’en reparler au fil des mois.

Nous sommes adhérents à  l’association » l’abeille de  Thionville et du pays des trois frontières » qui regroupe environs 70 membres amateurs, certains n’ont qu’une à deux ruches, rares sont ceux qui en ont plus de trente.

L’association organise des réunions de formation en salle les mois d’hiver et sur le terrain dans les ruchers à la belle saison pour initier ses membres aux meilleures techniques d’apiculture.

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Un petit rappel,

Les abeilles sont des insectes de l’espèce APIS MELLIFICA qui vivent en colonies socialement organisées.

Chaque colonie, abritée dans une ruche, est constituée suivant son modèle par :

–         Une reine qui peut vivre entre 4 et 5 ans, et dont la seule fonction biologique  est la reproduction, la ponte à la belle saison peut atteindre 2000 à 2500 œufs par jour.

–         Plusieurs centaines de mâles ou faux bourdons suivant le type de ruche, qui vivent d’avril à aout et dont le seul rôle consiste en vol à féconder une jeune reine vierge.

–         Nos abeilles ouvrières plusieurs dizaines de milliers (30.000 à 60.000) en moyenne qui vivent 5 à 6 semaines, davantage en hiver repos oblige.

Elles consacrent les 21 premiers jours de leur vie à différents travaux à l’intérieur de la ruche, nettoyeuses, nourrices, cirières, bâtisseuses,  ventileuses et enfin gardiennes. Le vingtième jour, elles deviennent enfin butineuses et ceci jusqu’à la fin de leur vie.

Les membres de la colonie sont tributaires  les uns des autres et ne peuvent subsister individuellement.

Le rôle majeur de l’abeille est la pollinisation, en contre partie, nous récoltons le miel, le pollen, la gelée royale, la propolis et la cire.

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Activité au rucher au mois d’avril :

Pour l’apiculteur le mois d’avril est le mois de tous les dangers, et plus particulièrement cette année, après un hiver plutôt long. Le temps sec et froid quant à lui n’a pas posé de problème particulier.

Avec des températures inférieures à 8 degrés, nous ne pouvons que coller l’oreille sur les ruches pour écouter le bruissement à l’intérieur de celles-ci et nous faire une petite idée de la force de chaque colonie.

Ce premier contact, nous donnera une indication sur la mortalité de nos colonies. Ces dernières années, en fonction des secteurs, les pertes sont de l’ordre de 10 % à 70 %, au delà de 15 %, il faut se poser des questions sur l’origine de ces pertes. Surtout ne pas oublier de fermer hermétiquement l’entrée des ruches concernées pour éviter le pillage par les abeilles des ruches voisines et par la même occasion le transfert de maladies potentielles.

Au moindre rayon de soleil, avec une température de plus de 10°, ce sera la ruée hors de la ruche, les abeilles brisent la grappe et s’activent pour effectuer leur vol de propreté. Les abeilles par obligation (le froid)  sont restées longtemps sans sortir, d’où la nécessité  pour elles de vider les dêchets organiques qui sont stockés dans leur ampoule rectale.

Elles profiteront également de ces quelques journées relativement chaudes pour rentrer les premières pelotes de pollens de noisetier et de saule marsault ainsi que de l’eau, faute de quoi elles ne peuvent survivre.

Ces apports sont le signal du début d’une intense activité à l’intérieur de la ruche, la reine pond progressivement 1000 à 1500 œufs par jours, une température de 35 ° est maintenue autour du couvain par les abeilles.

L’apiculteur quant à lui, il devra attendre une température de 20 ° avant d’entreprendre l’ouverture des ruches, cette première visite devra ce faire sans trainer, coup d’œil sur les cadres avec les réserves de miel et de pollen, remplacement d’un vieux cadre par un cadre neuf en bordure de couvain, estimation de l’importance du couvain, en l’absence de couvain, ruche faible, s’assurer de la présence de la reine, disposition des cadres de couvain vers le centre, pour permettre à la reine de continuer à pondre dans de bonnes conditions.

N’oublions pas qu’à partir d’un œuf, 6 à 7 semaines sont nécessaires avant que l’abeille ne devienne butineuse. L’objectif de l’apiculteur et d’essayer d’obtenir  un maximum de butineuses lorsque débutera  la miellée de printemps

La règle est simple, en fonction de la température extérieure, il faut 25 000 à 30.000 abeilles pour maintenir les 35 ° à l’intérieur de la ruche, toutes les autres, les butineuses vont aux vergers et aux champs.

Conclusion : plus il y a de monde dans la ruche = plus de miel et de pollen.

Pour les ruches les plus fortes, la pose d’une hausse, ne se fera que lorsque les abeilles occuperont 80 % des cadres. N’oublions pas, nous aurons encore des nuits très froides, nos abeilles doivent maintenir le couvain à une température de 35 °, donc inutile d’augmenter le volume à chauffer qui ralentirait le développement de la ruche.

Nous vous donnons rendez-vous en Mai, à bientôt.

Les Apiculteurs Hettangeois .


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Après un hiver plutôt long et rude………….suite à écrire.

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