PARIS (Reuters) – La note souveraine de la France a été abaissée d’un cran à AA+ par Standard & Poor’s, qui n’exclut pas une nouvelle dégradation d’un cran en 2012 ou 2013 si les finances ne se redressent pas.
L’agence de notation, qui a dans le même temps maintenu le « triple A » de l’Allemagne, motive sa décision principalement par l’impact d’une aggravation des problèmes politiques, financiers et monétaires au sein de la zone euro.
Ces problèmes, selon S&P, concernent tous les pays de la zone euro, dont l’Allemagne, mais elle est plus pénalisante pour la France en raison de la situation de ses finances publiques.
S&P souligne aussi la nécessité de mettre en oeuvre des réformes structurelles pour soutenir la croissance.
PAS DE NOUVEAU PLAN DE RIGUEUR
En dépit de la dégradation de la note et de la mise en garde de S&P, le ministre français des Finances, François Baroin, a exclu un nouveau plan de rigueur à court terme.
Il n’y aura « pas de nouveau plan de rigueur, puisque ce n’est pas une question de rigueur budgétaire », a-t-il dit sur France 2.
UNE DÉCISION ATTENDUE
Des spécialistes ont souligné qu’une baisse d’un cran de la note française était déjà anticipée par les marchés.
« Néanmoins, l’impact pourrait être limité dans la mesure où le taux 10 ans de la France s’est déjà considérablement écarté de celui de l’Allemagne. »
L’agence Moody’s a pour sa part annoncé le 12 décembre qu’elle réexaminerait les notes des pays de l’Union européenne au cours du premier trimestre.
Un responsable de Fitch Ratings, la troisième grande agence de notation mondiale, a dit mardi à Reuters que la note AAA de la France ne devrait pas être abaissée en 2012.
En début de semaine une agence la 3eme au monde « Fitch Rating » maintient la note du triple A de la France.Vendredi S P dégrade CETTE NOTE…. Drôle de comédie de ces agences de notation, sans lesquelles nous vivions très bien auparavant.
Par contre force est de constater que nos grands penseurs de gauche et de droite sont aveugles depuis tant d’années. En comparaison de l’Allemagne, notre manque de compétitivité est réel. Il apparait du fait de la lourdeur de l’administration qui n’est pas productive. Historiquement, la culture de l’administration Française a toujours été d’être un facteur de régulateur des crises sociales.C’est ainsi que l’embauche dans la fonction publique était forte en période de crise des mines, de la sidérurgie. Il s’agissait de stabiliser l’emploi ou de limiter le chomage, on appelait cela l’état providence. Force est de constater que la France est divisée en régions , en départements en communautés de communes en communes. Que les collectivités donnent du poids à un régime administratif que nul autre pays ne possède, car il représente un luxe. Ce luxe nous le payons ! Certains veulent encore faire croire qu’ils pourront embaucher des fonctionnaires. Ils devraient comprendre que l’état providence, c’est terminé.!Oui les réformes sont nécessaires, utiles et indispensables car ce déficit qui pénalise aujourd’hui notre pays est accablant pour l »état central mais aussi pour ceux qui dirigent nos régions .
Ces agences de notation devraient néanmoins avoir à l’esprit que le jeu est dangereux. Ces notations bouleversent les fondamentaux du monde et de la vieille Europe, surtout en période électorale ou la surenchère risque de faire apparaitre le spectre du franc et celui des frontières. Le débat est large, les agences de notation sèment le doute à un moment ou un peu de sérénité serait bien plus utile. Ainsi va le monde!