Les frontaliers, premiers touchés par les mesures du gouvernement

Un communiqué de l’ASTI déplore le fait que les frontaliers fassent les frais de certaines mesures proposées par le Gouvernement.

Edito du 05/05/2010 | Lectures 9362

Le Luxembourg a besoin des frontaliers pour faire tourner l’économie. Voilà le constat que fait l’ASTI, l’Association de soutien aux travailleurs immigrés, dans son communiqué.

Alors que le Grand-Duché a besoin de tous ces travailleurs qui passent la frontière chaque jour, l’ASTI s’insurge lorsqu’elle constate que le gouvernement veut instaurer des mesures qui creuseront encore plus le fossé entre résidents et frontaliers.

« Les frontaliers sont formés hors du Luxembourg – pas besoin de dépenser des sous pour leur éducation, pas besoin de construire des écoles, des lycées, de former et de payer des enseignants ! C’est la France, la Belgique, l’Allemagne qui s’en chargent à leurs frais.

Les frontaliers sont là pour faire tourner l’économie luxembourgeoise – sans eux plus de place financière, sans eux plus d’augmentation de la productivité !

Ils sont père ou mère d’enfants sans être des salariés à prestations sociales égales, les chèques services étant réservés aux résidents !

Et voilà que le paquet d’économie budgétaire du gouvernement prévoit l’arrêt du versement des allocations familiales à 21 ans et propose aux étudiants des subsides pour leurs études dont ne peuvent bénéficier que les résidents ! Les frais de déplacement seront diminués de moitié, mesure dont souffriront ceux qui ont les plus longs parcours : les frontaliers !« .

L’association met aussi en avant que présidents et partis politiques sont les premiers à dire que les frontaliers sont indispensables et qu’ils participent à la richesse culturelle du pays. Et pourtant, toutes ces mesures ne vont pas vraiment dans leur sens « La solidarité s’arrête-t-elle là où il n’y a plus d’électeurs ? »

L’ASTI termine son communiqué en évoquant la possibilité que les frontaliers ne viennent plus travailler au Grand-Duché :  » A-t-on réfléchi qu’à plus ou moins longue échéance, les frontaliers pourraient ne plus trouver d’intérêt à venir travailler au Luxembourg ? Toutes les études montrent qu’ à l’avenir, notre économie ne pourra pas se développer avec la seule force de travail des résidents. Faute de frontaliers, il faudra donc aller chercher une main-d’œuvre  ailleurs: une main-d’œuvre immigrée qui va s’installer et résider au Luxembourg, qui aura besoin de logements et d’écoles, d’hôpitaux, etc.. Sommes-nous conscients de cette perspective et de ses conséquences ?« .

Communiqué par l’ASTI.

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