
774.782 personnes habiteraient au Luxembourg à l’horizon 2060 à en croire les prévisions du Statec, rendues publiques ce matin, soit 54,3% de plus qu’en 2010. Un chiffre qui pourrait exploser si le solde migratoire restait constant à + 5.936 (solde de 2010) durant toute la période, un scénario envisagé, certes, mais peu probable selon l’institut de statistiques. Dans sa boule de cristal fait de chiffres et de calculs, il penche plutôt pour une diminution de ce solde à seulement + 2.758.
Qui dit augmentation de la population, dit augmentation de population active. En 2060, 293.550 résidents seront sur le marché du travail (contre 220.000 actuellement) et se présenteront pour pourvoir une partie des 432.500 offres d’emplois disponibles. Du côté des frontaliers, ils ne seront que 139.000. Actuellement, seulement 136.000 frontaliers occupent un poste au Luxembourg.
… plus d’emplois pour les frontaliers
« Les gens viennent vivre ici, s’il y a du travail. Ainsi, il existe un lien très étroit entre l’immigration et la croissance économique » a lancé Serge Allegrezza, le directeur du STATEC. Ainsi, ces chiffres ne sont valables uniquement si la croissance économique est de 2% et la productivité annuelle stagne à 1,7% et si le solde migratoire chute.
Dès lors que l’immigration ne fait plus recette et le solde migratoire frôle le zéro, à situation économique égale (2% de croissance et 1,7 de productivité), ce ne sont plus 139.000 frontaliers qui travailleront au Luxembourg, mais 272.500 contre seulement 160.000 résidents.