a galère des employeurs pour recruter au Luxembourg
24/02/2011, par Fanny Bragard
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Il n’y a pas que les chômeurs qui peinent à trouver ce qu’ils cherchent. 22% des recruteurs doivent, eux aussi, faire preuve de patience pour trouver le candidat qui corresponde au profil qu’ils recherchent
Avec un taux de chômage faible, un fort taux d’activité et une création nette d’emplois annuelle d’au moins 3%, le moins qu’on puisse dire est que le marché du travail luxembourgeois est ouvert. Pourtant, une étude du CEPS/Instead fait état des difficultés de recrutement rencontrées par les entreprises privées du Luxembourg.
Plus de deux mois pour dénicher celui qui correspond au poste
Depuis la crise, l’offre de travail a diminué au Grand-Duché, entraînant pour 22% des employeurs des difficultés de recrutement. Si pour 16% d’entre eux, c’était « plutôt difficile », pour les 6% restant c’était « particulièrement difficile ».
La pénurie de main d’oeuvre étant pour l’instant assez faible, ces difficultés se traduisent principalement par un allongement des procédures de recrutement. Dans le meilleur des cas, il se passe en moyenne 2,9 semaines entre la diffusion de l’offre et le choix final du candidat. Pour les employeurs qui rencontrent des difficultés, ce délai grimpe à 7,8 semaines et même jusqu’à 11,1 semaines dans le cas d’un recrutement jugé particulièrement difficile.
Malgré cette longue attente, seuls 3% des recruteurs ont du se résoudre à retenir un candidat dont le niveau de diplôme était inférieur à celui souhaité. 88% des recruteurs ayant rencontré des difficultés sont satisfaits de leur choix et embaucheraient la même personne.
Plus la qualification est élevée, plus la difficulté est grande
Les probabilités de rencontrer des difficultés dans le recrutement sont nettement plus élevées pour des postes hautement qualifiés que pour des postes non qualifiés. Ainsi, 43% des recrutements pour des postes de professions intellectuelles et scientifiques, dirigeants et cadres de direction sont jugés difficiles contre seulement 9% de ceux concernant des postes d’ouvriers et d’employés non qualifiés.
C’est dans le secteur financier que les difficultés sont les plus fréquentes. Du fait de l’impact immédiat de la crise financière, le secteur financier peine à recruter le personnel qualifié aux compétences nécessaires. 39% des recrutements y ont été perçus comme difficiles par les employeurs. A l’inverse, les secteurs du commerce ou des industries manufacturières rencontrent le moins de difficultés avec des taux variant entre 12 et 14%.
A l’inverse, plus la rémunération est conséquente plus le recrutement sera facile
Les différences sectorielles ne dépendent pourtant pas que de la qualification du poste. Comme le souligne l’enquête, certains secteurs connaissent moins de difficultés que d’autres grâce à des éléments propres au secteur permettant d’attirer les candidats. Les propositions salariales avantageuses sont indéniablement séduisantes pour les candidats, tout comme l’existence d’une convention collective.
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