HettangePassion

Voilà un an exactement, je rédigeais un article à la mémoire de celui que nous appelions le soldat inconnu enterré à Hettange Grande,  en souhaitant retrouver sa famille et peut être lui voir offrir le nom d’une rue dans notre cité.

Comme nombre d’ Hettangeois, je me suis rendu le 1er novembre 2009 au cimetière communal pour la Toussaint. Accompagné de membre de ma famille dont ma mère âgé de 80 ans, nous avons fait un arrêt devant la tombe du soldat Jean MALHERBE  , tombé à Hettange  et enterré dans notre cimetière.  Nous avons depuis plus de dix ans pris l’habitude d’y déposer des fleurs , du muguet lors de célébrations. Voilà quelques années encore cette tombe était dans un état lamentable à l’abandon. Aujourd’hui grâce au travail de certains, elle existe.

Quelle ne fut pas notre surprise d’y rencontrer un homme et son épouse. Interpellé par notre présence, cet homme demande à ma mère « mais madame pourquoi déposez vous des fleurs ici ? » et ma mère qui se lance dans une explication dont elle a le secret.  Etonné et touché par cette sollicitude, le Monsieur dit calmement, « madame, je suis le fils de Jean Malherbe ». Mon père est né en 1908, avant d’être dans l’armée il fut « pierre tailleur « . Il fit un stage d’artificier à Salbri dans le centre de la France avant d’incorporer la troupe. Il est mort 16 heures après l’annonce de l’armistice en déposant des mines et explosives dans le but de les neutraliser à proximité du fort de soetrich immerhof, il avait 32 ans…

Grande émotion, nous avons échangé nos adresses et repris contact téléphoniquement le samedi 7 novembre 2009.

Je lui ai dit que j’allais saisir Monsieur le Maire pour une éventuelle reconnaissance qui pourrait être le nom d’une rue, car en ces temps de débat et d’identité nationale comment se priver d’un tel sujet d’un enfant de France mort à Hettange pour la patrie.

Le 4 Novembre 2009,  un courrier était adressé à Monsieur le Maire pour le sensibiliser  sur la présence d »une tombe dans le cimetière d’Hettange ou repose le soldat MALHERBE.

J’invitais à réfléchir Monsieur le Maire et les autorités municipales sur la possibilité d’offrir à ce soldat mort au combat le nom d’une rue dans notre ville. Les coordonnés de la famille du défunt qui vient se recueillir de temps en temps sur cette tombe étaient également communiquées.

Il m’aura fallu attendre le 14 janvier 2010 pour être destinataire d’une réponse de Monsieur le Premier adjoint qui se déclarait désolé du retard  de la réponse, résultant d’une  transmission tardive du dit courrier par le Maire à son 1er adjoint. Seul un bureau sépare pourtant les deux élus. Deux mois pour répondre et depuis rien.

Au moment ou nous approchons du 1er novembre 2010, toujours rien! Pourtant j’avais simplement proposé de saisir les associations d’anciens combattants ainsi que le Tiburce d’une réflexion sur le sujet.

Bien qu’anecdotique , cette histoire révèle l’incroyable manque de communication sur des sujets simples. Vous pouvez imaginer le déroulé de la réflexion sur les sujets plus importants.

(nous sommes à la veille du 1 novembre 2011 et toujours rien)

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