Priorité à la conduite accompagnée
Le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures concernant l’examen du permis de conduire, et visant notamment à promouvoir la conduite accompagnée, qui donne de meilleurs résultats.
Un permis «moins long, moins coûteux et plus sûr». Ce sont les objectifs que le gouvernement s’était fixé en janvier 2009. Un an après, le bilan semble être plutôt positif.
«Dans près de 80% des départements, les délais de passage à l’examen pratique ont été réduits à deux mois», se félicite le secrétaire d’Etat aux Transports, Dominique Bussereau ce jeudi. Cette réduction s’est notamment faite grâce au recrutement de 35 inspecteurs. «Mais permis plus rapide ne veut pas dire permis plus facile», précise-t-il.
A compter du 1er avril, l’épreuve théorique générale (ETG) plus couramment appelée «code» fera peau neuve. «On va supprimer les questions pièges, ringardes et obsolètes», confesse le secrétaire d’Etat qui souhaite mettre en place des questions «malignes». Celles-ci seront aussi «plus citoyennes» et porteront sur des nouvelles thématiques comme le comportement à adopter face aux tramways et aux voitures électriques.
Formule simplifiée
Outre une réforme de l’épreuve théorique, première étape du processus d’obtention du papier rose, trois nouvelles formules de conduite accompagnée (AAC) sont également mises en place.
«La formule existante demeure mais elle est simplifiée», explique Dominique Bussereau. L’accompagnateur ne doit plus forcément être âgé de 28 ans mais doit être titulaire du permis depuis cinq ans. Il n’y a par ailleurs plus de durée maximale – fixé auparavant à trois mois – pour parcourir les 3.000 kilomètres nécessaires.
«Nous allons aussi créer deux nouvelles offres de conduite accompagnée», ajoute le secrétaire. La première vise les plus de 18 ans. Celle-ci sera pour l’occasion plus adaptée à leurs besoins. Après validation du code et vingt heures de conduite en école comme pour l’AAC traditionnel, le candidat aura trois mois pour parcourir 1.000 kilomètres.
En revanche avec cette formule, la durée probatoire du permis de conduire, pendant laquelle le conducteur ne possède que 6 points sur son permis et ne peut rouler qu’avec vitesse inférieure à la normale, ne sera pas réduite. De trois ans pour les permis B «traditionnels» elle est maintenue à deux ans pour les personnes ayant suivi la conduite accompagnée.
La dernière innovation concerne les élèves de filières professionnelles qui se destinent aux métiers de la route (BEP ou CAP de conducteur routier). Ils pourront, après accord de leur chef d’établissement, choisir l’accompagnateur qu’ils veulent, pour pouvoir par exemple réaliser leurs heures de conduite durant la journée de travail.
Le gouvernement insiste donc pour développer le recours à la conduite accompagnée qui donne un plus grand taux de réussite à l’examen (70% de réussite contre 64 pour les permis B normaux). Autre mot d’ordre: «l’apprentissage d’une conduite vertueuse, plus respectueuse de l’environnement».
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