BARACK OBAMA NOUVEAU PRESIDENT DES ETATS UNIS

QUI EST BARACK OBAMA LE NOUVEAU PRESIDENT DES U.S.A.
Doctrine politique

Barack Obama est considéré comme un homme politique pragmatique, adepte du compromis pour faire avancer ses idées et ses projets et capable de rassembler diverses catégories de l’électorat, même si ses votes au Congrès l’ont classé à gauche du parti[46].

En matière de politique étrangère, il est présenté comme un partisan de la realpolitik et prend pour modèle James Baker, saluant la politique étrangère américaine menée sous la présidence de George H. W. Bush. S’il veut être plus ferme à l’égard du programme nucléaire de la Corée du Nord, ses principales propositions sont un retrait en 16 mois des troupes américaines de combat d’Irak, qui commencerait dès sa prise de fonction s’il était élu président des États-Unis, et le commencement d’un dialogue « sans préconditions » avec l’Iran[47]. Concernant les relations avec Israël et avec les palestiniens, après avoir été ambivalent, il prononçait, le 4 juin 2008 à la conférence du lobby pro-israélien Aipac (American Israel Public Affairs Committee) un discours dans lequel il apportait son soutien au statut de Jérusalem, comme capitale indivisible d’Israël[48].

En politique intérieure, il est partisan de la peine de mort pour les crimes les plus graves dont les viols d’enfants[49] estimant que « la communauté est fondée à exprimer la pleine mesure de son indignation » mais il propose cependant de réduire les circonstances aggravantes qui rendent ces crimes éligibles pour l’exécution de son auteur. De surcroit, il milite pour corriger les problèmes qui découlent de son application[50]. Il se déclare également en faveur du 2e amendement sur le droit de posséder des armes à feu mais reconnait l’utilité des « lois de bons sens pour empêcher les armes de tomber dans les mains d’enfants ou de membres de gangs[49] ». Favorable au droit à l’avortement, il se déclare partisan des contrats d’union civile entre personnes de même sexe et souhaite la généralisation de l’extension des droits et avantages matrimoniaux aux homosexuels, tant au niveau de chaque État qu’au niveau fédéral[51] sans pour autant remettre en cause la définition du mariage civil entre un homme et une femme qu’il laisse aux différents États à définir[52],[53]. Il dénonce par ailleurs le nombre disproportionné d’Afro-américains dans les prisons américaines et les couloirs de la mort.

En matière économique et sociale, il propose une réforme du système de santé américain permettant la mise en place, au niveau fédéral, d’une « assurance santé universelle » sans pour autant imposer une couverture santé obligatoire à l’exception des enfants[47]. Barack Obama préconise une hausse du salaire minimum qu’il veut voir indexé sur l’inflation[réf. nécessaire], des baisses d’impôts massives pour la classe moyenne (pour les personnes gagnant moins de 250 000 $ par an)[54], le recours au crédit d’impôt pour aider les ménages les plus modestes et a promis de renégocier le traité de libre-échange nord-américain (l’ALÉNA). Dans le contexte de la crise des subprimes et du poids des crédits, il souhaite protéger les citoyens américains contre les abus des prêts de toutes sortes. Il prévoit un plan de grands travaux publics sur dix ans, financés par le retrait des troupes combattives d’Irak[46].

Pour lutter contre le réchauffement climatique, il propose d’augmenter le prix de l’électricité, d’investir dans les biocarburants, les énergies alternatives[47],[55] et se déclare favorable à l’instauration d’un marché du CO₂ (obligeant les entreprise polluantes à racheter un « droit à polluer » auprès d’entreprises non polluantes)[46]. Comme son adversaire républicain à l’élection présidentielle, John McCain, il est plutôt favorable également au développement de l’énergie nucléaire comme solution aux problèmes climatiques mais sa position sur le sujet est devenue ambivalente durant la campagne électorale[56].

En matière d’immigration, s’il est favorable au renforcement des contrôles à la frontière mexicaine, il défend une régularisation des immigrés clandestins déjà présents auxquels il envisage l’octroi du permis de conduire[46].

Sur le financement des campagnes électorales, Barack Obama se déclare partisan d’un système de financement public et a indiqué, avant même sa déclaration de candidature, qu’il financerait ainsi sa campagne présidentielle si son rival républicain faisait de même. Cependant, en juin 2008, il est le premier des candidats à renoncer à ce type de financement lui permettant alors de continuer à collecter sans limitation des fonds privés[57]. Il est alors le premier candidat à se passer de ces fonds fédéraux depuis l’adoption par le Congrès des lois sur le financement des campagnes électorales, élaborées après le scandale du Watergate.

Concernant la sécurité nationale, il entend fermer le camp de détention de Guantánamo mais aussi, le cas échéant, lancer des opérations militaires contre Al-Qaida en Afghanistan mais aussi au Pakistan, sans recevoir l’aval de ce dernier[47]. Au nom de la lutte antiterroriste, il a approuvé la loi autorisant les écoutes des citoyens après avoir renoncé aux objections qu’il avait formulé concernant l’immunité que cette disposition législative accordait aux compagnies téléphoniques

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