La baisse ou le gel des salaires se banalise dans les entreprises françaises

Accepter de baisser ses revenus pour sauver son emploi : c’est l’équation qui se pose dans certaines entreprises durement touchées par le ralentissement de l’activité économique. Depuis le début de l’année, les gels ou baisses de salaires pour certaines catégories de salariés se sont multipliés en France.

Dernier exemple en date, le loueur de voitures Hertz, dont les cadres ont été encouragés à baisser leur salaire d’au moins 5 % par ‘effort de solidarité’. Une mesure qui toucherait ‘moins de 10 % des effectifs’, selon Libération, mais qui est très mal vue par les syndicats. Hervé Garnaud, délégué central CGT chez Hertz, estime que 67 % des 150 personnes concernées ont accepté, certaines par ‘peur de représailles’. Même chose chez IBM, où près de 2 000 commerciaux verront leur rémunération réduite de 15 %, avec cependant une augmentation de la part variable des salaires.

Le Smic européen fait-il l’objet d’un débat aujourd’hui en Europe?

Pas du tout. C’est une vieille rengaine de la gauche française, mais elle n’est pas du tout à l’ordre du jour. Aujourd’hui, les grandes décisions en matière sociale sont prises à l’unanimité des Etats membres, au Conseil européen. La Commission Européenne ne proposera jamais une directive en ce sens car elle sait qu’elle n’a aucune chance de passer. De plus, les situations économiques sont très diverses parmi les 27. Sur quelle base harmoniser les salaires? Imaginons que l’on propose un minimum de 500 euros. Comment la Pologne, dont le salaire minimum est de 200 euros, pourra-t-elle financer la différence? C’est impensable.  Pour quelle raison?

On essaye d’exporter un débat franco-français, mais nous n’avons pas tous les mêmes traditions économiques en Europe. Les pays les plus pauvres ne sont pas d’accord pour des raisons financières, les autres ont des systèmes qui leur conviennent très bien. En Allemagne ou en Italie, par exemple, les syndicats ont négocié des accords par branches. Quant aux pays les plus libéraux, comme la Grande Bretagne ou l’Irlande, ils sont totalement opposés à cette idée

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