Nathalie Kosciusko-Morizet proteste contre la hausse des tarifs d’Orange
La secrétaire d’Etat à l’économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, a réclamé, jeudi 13 août, le maintien d’offres Internet à moins de 20 euros, après que France Télécom a décidé d’augmenter le prix de certains de ses forfaits. « Je tiens à ce qu’il reste des offres à un tarif inférieur à 20 euros par mois, parce que cela correspond à un seuil psychologique », et à ce que « chacun puisse avoir accès au tarif et au débit dont il a besoin », a-t-elle déclaré.
Certains sont très satisfaits de leurs 512 kilobits (…) tout le monde n’a pas besoin de 5 mégabits ou plus », a souligné la secrétaire d’Etat. « Il y a une dimension sociale qui est importante. Ce que je veux à tout prix éviter, c’est qu’il y ait des gens qui, pour des raisons financières, (…) se désabonnent » alors « qu’un certain nombre de services sont en train de migrer vers Internet », comme la recherche d’emploi, a-t-elle ajouté.
France Télécom a décidé d’augmenter vingt-neuf de ses forfaits Internet, a expliqué un porte-parole de l’opérateur, confirmant une information du Parisien. « Ces augmentations tarifaires ne concernent qu’une toute petite partie des clients Internet Orange : quelques dizaines de milliers, sur 8,6 millions », a-t-il déclaré, précisant que la moitié était touchée par une hausse d’1 euro et l’autre moitié par une de 5 euros. France Télécom a souligné qu’elles touchaient des « offres anciennes et souvent obsolètes (…), plus commercialisées depuis au moins deux ans ».
Parmi les forfaits concernés, une offre bas débit à 5 euros (cinq heures d’Internet par mois) passera à 6 euros et une à 19,90 euros à 24,90 euros (forfait 512 ko, pour 5 gigas de trafic). « Aujourd’hui, certaines [offres] ne comportent plus que quelques centaines voire quelques dizaines de clients », selon le porte-parole, ajoutant que « les coûts deviennent beaucoup trop importants, au regard du parc ».
Les clients, informés par mail entre fin juillet et le 3 août, peuvent soit garder leur offre, opter pour une autre ou résilier leur abonnement. Concernant la demande de Nathlaie Kosciusko-Morizet, le porte-parole a précisé que l’opérateur commercialisait toujours une offre bas débit à dix euros par mois (vingt-cinq heures mensuelles) et une autre à 20 euros (illimité). La secrétaire d’Etat a précisé que ses services avaient contacté dès jeudi France Télécom pour demander « la liste actualisée de ses tarifs », démarche qui sera aussi menée auprès de SFR et de Free.