Légende de Saint Nicolas
Saint Nicolas
Saint Nicolas, également connu sous le nom de saint Nicolas de Myre ou de saint Nicolas de Bari, né à Patara, en Lycie, en 270, mort en 345, est un saint populaire à l’origine du personnage du Père Noël. Il est saint patron des Lorrains, des Russes, des Fribourgeois et des écoliers.
Sa commémoration chrétienne le 6 décembre (en référence au calendrier julien pour la majeure partie des orthodoxes) est une fête très populaire dans bien des pays du monde. À la Saint Nicolas, la tradition veut que les enfants, qui durant toute l’année, furent sages se voient donner du pain d’épice (aujourd’hui de nombreux parents offrent en plus du pain d’épice des clémentines et parfois du chocolat). Et pour ceux qui n’auront pas fait figure d’enfant sage, se voient donner des coups de martinet par le père Fouettard.
Saint Nicolas et la Lorraine
Du fait de l’arrivée en Lorraine, d’une relique du saint, sa dextre bénissante, en 1090, Saint-Nicolas-de-Port, possède une basilique gothique flamboyante dédiée au saint qui est le patron de la Lorraine. Chaque année, le samedi le plus proche de la fête de Saint-Nicolas, une grande procession remplit la basilique en retraçant la vie du saint par des chants et spectacles. dans chaque bourgade de Lorraine défile un corso en l’honneur de saint Nicolas. « Saint Nicolas » visite les maisons et gratifie les enfants sages de friandises et de cadeaux pour la plus grande joie des petits et des grands… qui entonnent la Complainte de Saint Nicolas
LA LEGENDE
Bien que destinée aux enfants, une des légendes de saint Nicolas est plutôt effrayante. « Ils étaient trois petits enfants, qui s’en allaient glaner aux champs, » comme dit la chanson, « Perdus, ils demandèrent l’hospitalité chez un boucher qui ne trouva rien de mieux que de les tuer, les découper et les mettre au saloir.
Saint Nicolas vint à passer sept ans plus tard et demanda à son tour l’hospitalité. Il insista pour manger le petit salé préparé sept ans plus tôt. Le boucher s’enfuit et saint Nicolas ressuscita les trois enfants. »
C’est donc une légende heureuse, mais néanmoins assez effrayante. Selon certaines traditions, le Père Fouettard qui accompagne saint Nicolas serait en fait le boucher de l’histoire. Pour lui faire regretter son méfait, ce dernier l’aurait condamné à l’accompagner lors de sa distribution de récompenses, en lui assignant la tâche de punir les enfants désobéissants.
La légende des trois enfants est née d’une erreur d’interprétation d’un vitrail représentant un miracle du saint. Il s’agirait, selon les historiens, d’une scène représentant saint Nicolas sauvant trois chevaliers suppliant son aide au sommet d’une tour. Saint Nicolas est le personnage principal de la scène, et comme souvent au Moyen Âge, il n’est pas representé à l’échelle, mais en beaucoup plus grand pour montrer son importance. C’est ce détail qui aurait ouvert la voie à une mauvaise interprétation ; et les trois chevaliers au sommet d’une tour sont devenus trois enfants dans un baquet.
Selon certains, le Père Fouettard est une invention des Messins
lors du siège de leur ville par les Impériaux, en pleine période de festivité de la Saint-Nicolas en 1552 après la mise en place du protectorat Français.