Archive pour la catégorie “Frontaliers”

Frontaliers et résidents, restez unis!
07/09/2010, par Laetitia Kimmel
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Toujours aussi remontés contre la loi 6148 votée en catimini le 13 juillet dernier, les syndicats ont rappelé quels sont les enjeux de la manifestation du 16 septembre. Et le mot d’ordre est clair: cela concerne TOUTES les familles de salariés!Les frontaliers s’alarment!

« On doit réagir pour l’égalité! Ce n’est pas normal que cela soit pour les frontaliers ou pour les résidents » a affirmé ce matin Nico Clément de l’OGBL en parlant de la loi modifiant le système des aides financières pour les études supérieures et de la manifestation du 16 septembre.

Car les conséquences de cette loi votée « vite fait, juste avant les vacances scolaires et sans avis de la Chambre des salariés » vont être terribles. « 6.000 familles frontalières perdront, selon les calculs de la Chambre des salariés, 1.000 euros/an » précise Nico Clément qui dit recevoir, comme tous les syndicats « des mails alarmants de gens qui nous demandent comment ils vont pouvoir faire… ».

Aucune pression des syndicats!

« Nous avons reçu l’e-mail d’une commerçante belge travaillant à Luxembourg. Elle élève seule ses deux enfants déjà à l’université. Alors non seulement, elle est en classe d’imposition 1A et ne touche plus le BONI pour enfants, mais en plus elle n’aura plus d’allocations familiales! » se révolte encore Patrick Dury du LCGB qui n’hésite pas à tacler le Premier ministre, Jean-Claude Juncker au passage.

« On nous accuse de mettre la pression sur les travailleurs frontaliers. Mais, on n’a pas besoin de le faire. Avec cette nouvelle loi, c’est un constat: les enfants des frontaliers seront pénalisés » rappelle le syndicaliste. Pour son homologue de l’OGBL, c’est tout simplement une « violation du droit social ».

Les résidents qui gagnent peu, aussi pénalisés!

Derrière cette discrimination envers les frontaliers se cachent selon les syndicats une autre injustice qui pénalise les résidents dans une situation financière déjà délicate. « Biltgen avait dit que l’octroi des aides pour étudiants se ferait sur base du salaire de ce dernier et non pas sur celui de ses parents. Cela sonne plutôt positif vu comme ça. Mais, les familles aisées pourront en profiter davantage que celles à faible revenu! On ne comprend pas cette logique! » précise Nico Clément.

Du coup, à côté des frontaliers, les résidents sont eux aussi appelés à manifester le 16 septembre à 17 heures Place Clairefontaine. Pour autant, les syndicats n’attendent qu’entre 1.000 et 2.000 manifestants. Un chiffre qui paraît dérisoire au vue de l’impact de cette manifestation qui suscite autant de réactions  dans le pays et surtout dans la Grande-Région.

Néanmoins, tous les syndicats sont d’accord pour dire que cette protestation ne touche que le volet familial du paquet de mesures gouvernementales, « y en aura certainement d’autres dans les semaines à venir ».


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Rubrique : Emploi / Argent
Impôts: combien vont perdre les ménages?
04/06/2010, par Laetitia Kimmel
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Dans un avenir proche, les impôts pourraient bien augmenter au Luxembourg. Se basant sur les propositions de Jean-Claude Juncker. La Chambre des salariés a fait son petit calcul. Et la facture peut être salée par certains contribuables.

Personne n’y échappera. Pour garantir l’équilibre du budget de l’Etat à l’avenir, le gouvernement n’a pas d’autres choix que d’augmenter les impôts.

Concrètement, le Premier ministre, Jean-Claude Juncker avait avancé plusieurs pistes lors de son discours sur l’Etat de la nation: augmentation de l’impôt de solidarité, introduction d’un impôt de crise de 0,8% (ceux qui gagnent le salaire minimum sont exemptés), introduction d’une nouvelle tranche maximale imposée à 39% et la division par deux de la réduction forfaitaire des frais de déplacement.

Sur base de ces idées, la Chambre des salariés a souhaité voir quelle sera exactement la facture à payer par les contribuables en calculant les pertes sur un an de salaire.

Sans prendre en compte les frais de déplacement, les impôts à payer sont proportionnels au salaire. Ainsi une personne gagnant le salaire minimum voit son revenu annuel amputé de seulement 8,7 euros, alors qu’une autre gagnant deux fois le salaire minimum devra faire un effort et renoncer à 229,3 par an. Si vous gagnez 5 fois le salaire minimum, cette somme atteint même les 1.501 euros.

Néanmoins dès lors que le prend en compte la division par deux de la déduction des frais de routes, ce sont les ménages les plus modestes voire moyens et évidemment les frontaliers qui se trouvent pénalisés constate la Chambre des salariés.

Avec un salaire minimum, le salarié perdrait 13,25 euros par mois. Une somme qui explose dès lors que le salaire dépasse les 4.000 euros vu que le taux d’imposition pour cette tranche passe à 39%. Ce salarié perdra 40 euros par mois.

Sans frais de déplacement au-delà de forfait

Salaire mensuel brut Classe 1 Classe 1a Classe 2 (1 salaire) Classe 2 (2 salaires)
1.683 – 8,7 – 0 0
2.000 – 45,7 – 30,5 – 30,5
2.600 -121,9 – 96,9 – 93,2
3.366 – 229,3 – 206,9 – 180,4 – 8,2
4.050 – 325,6 -367,8 – 262,4 – 87,4
5.048 – 598,6 – 649,1 – 390,2 – 209,9
6.000 – 854,1 – 904,6 – 520,3 – 335,8
6.731 – 1.050 – 1.100,5 – 626,3 – 437,2
7.500 – 1.255 – 1.306,2 – 741,5 – 549,6
8.414 – 1.501,3 – 1.551,8 – 933,2 – 689,4
9.000 – 1.670,8 – 1.721,3 – 1.101,7 – 833,4
10.097 – 1.988 – 2.038,5 – 1.419,9 – 1.126,2
11.000 – 2.249,2 – 2.299,7 – 1.680,1 – 1.369,5
11.779 – 2.473,9 – 2.524,3 – 1.905,7 – 1585,6
25.900 – 6.557,9 – 6.608,4 – 5.989,8 – 5.668,6
27.000 – 6.977 – 7.027,5 – 6.407,9 – 6.010,9

Frais de déplacement au maximum

Salaire brut mensuel Classe 1 Classe 1a Classe 2
1 salaire
Classe 2
2 salaires
1.683 -137,4 0,0 0,0
2.000 -229,5 -30,5 -30,5
2.600 -382,5 -285,5 -194,1
3.366 -616,4 -655,7 -337,7 -218,2
4.050 -800,6 -854,3 -464,9 -395,4
5.048 -1.085,1 -1.134,6 -679,2 -678,5
6.000 -1.339,9 -1.390,3 -875,7 -924,9
6.731 -1.516,7 -1.566,2 -1.021,7 -1.132,0
7.500 -1.742,2 -1,791,7 -1,214,5 -1.375,4
8.414 -1.987,1 -2.037,5 -1.418,9 -1.640,6
9.000 -2.156,3 -2.206,8 -1.588,2 -1.783,8
10.097 -2.473,7 -2.524,2 -1.905,6 -2.098,4
11.000 -2.734,7 -2.785,2 -2.166,6 -2.340,7
11.779 -2.960,4 -3.010,9 -2.392,3 -2.556,8
25.900 -7.044,4 -7.093,9 -6.475,3 -6.640,8
27.000 -7.452,8 -7.503,3

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Le LCGB au front pour plaider la cause des travailleurs frontaliers
17/06/2010, par Laetitia Kimmel
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Dans une lettre envoyée ce matin au Premier ministre Jean-Claude Juncker, le LCGB demande la révision des deux mesures pénalisant en premier lieu les travailleurs frontaliers et une entrevue pour en parler.Convaincre le Premier ministre

Suppression des allocation familiales au-delà de 21 ans, division par deux de la réduction de la déductibilité des frais de déplacement. Pour le syndicat LCGB, ses mesures sont trop discriminatoires envers les frontaliers pour ne pas agir.

Ainsi, le syndicat a annoncé ce matin avoir écrit au Premier ministre, Jean-Claude Juncker, pour faire lui demander de revoir sa position concernant ses deux mesures.

Rejet d’un sytème à deux vitesses

Selon le calcul du LCGB, la perte des allocations familiales pénaliseraient les travailleurs frontaliers à hauteur de 2.971,11 euros par an et par enfants. Un fardeau « énorme » qui pèseraient encore davantage sur les familles « qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts » d’autant plus que le système de bourses proposé par le gouvernement ne concerne que les résidents luxembourgeois.

D’après les témoignages recensés par le syndicat, « le sentiment qui prédomine chez de nombreux travailleurs frontaliers est qui l’on avance effectivement, de plus en plus, vers un système à deux vitesses » écrit le LCGB qui insiste aussi sur le fait que « ceci ne peut pas être le cas dans un pays dont le développement économique à toujours pu compter sur la force de travail des frontaliers ».

Appel à la fibre européenne du pays

Le LCGB juge tout aussi injuste la réduction de 50% de l’abattement pour les frais de déplacement surtout si l’on considère la construction européenne longtemps cheval de bataille de la politique luxembourgeoise. « La construction européenne a permis la libre circulation des biens, des marchandises et des personnes (…) elle est source de cohésion sociale » peut-on encore lire dans cette lettre adressée au Premier ministre.

C’est au nom de cette même cohésion sociale et de cette conception de l’Europe que le LCGB demande un traitement équitable entre résidents et frontaliers.

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214 jours avant de pouvoir profiter de son salaire !

Qu’est-ce que le Jour de Libéralisation Fiscale ? Et bien le Jour de Libéralisation Fiscale ou JLF est la date à partir de laquelle un citoyen cesse de travailler pour payer ses taxes et commence à bénéficier des fruits de son travail.

Edito du 04/06/2010 | Lectures 3056

Selon une étude de l’Institut Molinari, qui s’est basé sur des données récoltées par Ernst & Young, l’OCDE et Eurostat, on constate qu’un employé belge type (célibataire et sans enfant) travaille jusqu’au 2 août pour l’Etat et c’est seulement à partir du 3 août  (son Jour de Libéralisation Fiscale) qu’il travaille pour lui !

Cela fait de lui le travailleur le plus taxé d’Europe de l’Ouest, puisqu’il perçoit un salaire pour lui-même que 151 jours par an !

Sur les 27 pays de l’Union Européenne, la Belgique est tout de même classée 26ème des pays supportant la plus importante pression fiscale. Elle est dépassée uniquement par la Hongrie.

La France et l’Allemagne ne sont pas très loin derrière, puisque le JLF est fixé pour un français au 26 juillet et en Allemagne, c’est le 19 juillet.

Le Luxembourg quand à lui est plutôt bien placé dans le classement, puisque le JLF est le 15 mai. Cela signifie que les travailleurs du Grand-Duché travaillent pour l’Etat jusqu’au 15 mai et ensuite pour eux-même.

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Economie: Luxembourg va mieux que prévu
27/05/2010, par Laetitia Kimmel
Le Grand-Duché comme les autres pays de l’OCDE remonte doucement mais sûrement la pente de la crise. En tout cas, le bilan est plus positif que prévu.Lors d’une présentation à Paris, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a revu à la hausse ses prévisions de croissance dans les pays développés, où elle attend une progression du PIB de 2,7% en 2010 et 2,8% en 2011, mais prévient que des risques « plus élevés » qu’auparavant menacent la reprise en raison notamment de la crise de la dette.

Un climat général aussi valable pour le Luxembourg. Certes le PIB va se réduire encore au courant de l’année 2010, mais seulement de 3,4% alors qu’en Novembre, l’OCDE évoquait une baisse de 3,9%. En 2011, les voyants devraient même se mettre au vert. Le PIB pourrait même augmenter de 3,1%.

C’est la reprise!

Des bons résultats qui seraient principalement dus à l’exportation des services financiers et à la reprise de la consommation des ménages qui devrait aussi croître en 2011.

Dans le rapport présenté par le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, « la reprise serait en route » pour le Grand-Duché.

Bon pour l’emploi

Qui dit meilleure économie dit reprise de l’emploi aussi. Et, en effet, toujours selon l’OCDE, le taux de chômage sera de 6% cette année et de 5,8% en 2011. Bien mieux que les prévisions formulées en novembre dernier par l’organisme. A l’époque, l’OCDE attendait un taux de chômage de 7,1% et même 7,5% en 2011.

Attention à la dette

Mais l’augmentation des dettes étatiques pourraient bien menacer cette reprise, prévient également l’OCDE qui conseille de réduire les déficits en privilégiant « les instruments qui nuisent le moins à la croissance », comme les réductions de certaines dépenses et la hausse des taxes sur la consommation ou des impôts environnementaux.

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Frontaliers : combien allez-vous perdre sur votre salaire ?

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker avait annoncé lors de son discours sur l’Etat de la Nation, une série de mesures fiscales, qui vont inévitablement amputer de nombreux salaires.

Suite à ces annonces, la Chambre des salariés a procédé à une série de calculs, dans son dernier Econews, afin de mesurer l’impact sur les salaires.
Etant donné l’imprécision de ce discours, la Chambre a dû émettre quelques hypothèses de travail, ce qui implique que ces résultats peuvent légèrement différer de ceux que l’on trouvera une fois ces modalités connues.

D’une manière générale, pour toutes les personnes qui ne bénéficient que du forfait pour frais de déplacement, c’est-à-dire qui ne bénéficient pas d’autre déduction, les impôts qu’ils vont devoir payer en plus seront les suivant :

  • un impôt de solidarité qui passe de 2,5% à 4% et même à 6% pour la partie des salaires  dépassant 300.000 euros
  • un impôt de crise de 0,8% qui touche toutes les personnes ayant un salaire au-delà du salaire social minimum (SSM)
  • une nouvelle tranche marginale maximal, imposée à 39% qui ne commence à jouer qu’à partir d’environ 3.600 euros de salaire brut mensuel pour la classe 1, 3.060 euros pour la classe 1a et 7.100 euros pour la classe 2.

A ces réformes s’ajoute, le cas échéant, la division par deux des frais de déplacement déductibles
au-delà du forfait, qui touche les salariés les plus éloignés de leur lieu de travail, donc essentiellement les frontaliers.

Concrètement, combien allez-vous perdre sur votre salaire ?

Le tableau suivant a intégré les augmentations d’impôts et la division par deux des frais de déplacements déductibles au-delà du forfait, c’est-à-dire pour une personne qui vit à plus de 30 kms de son lieu de travail.
Pour le moment, la majorité des frontaliers, qui habitent loin, déduisent un maximum de 214,5 euros par mois, montant qui va être ramené à 107,3 euros.

On retrouve donc les pertes pour les différents niveaux de revenus et classes d’impôt (montant en euros par an).

Salaire brut mensuel Classe 1 Classe 1a Classe 2
1 salaire
Classe 2
2 salaires
1.683 -137,4 0,0 0,0
2.000 -229,5 -30,5 -30,5
2.600 -382,5 -285,5 -194,1
3.366 -616,4 -655,7 -337,7 -218,2
4.050 -800,6 -854,3 -464,9 -395,4
5.048 -1.085,1 -1.134,6 -679,2 -678,5
6.000 -1.339,9 -1.390,3 -875,7 -924,9
6.731 -1.516,7 -1.566,2 -1.021,7 -1.132,0
7.500 -1.742,2 -1,791,7 -1,214,5 -1.375,4
8.414 -1.987,1 -2.037,5 -1.418,9 -1.640,6
9.000 -2.156,3 -2.206,8 -1.588,2 -1.783,8
10.097 -2.473,7 -2.524,2 -1.905,6 -2.098,4
11.000 -2.734,7 -2.785,2 -2.166,6 -2.340,7
11.779 -2.960,4 -3.010,9 -2.392,3 -2.556,8
25.900 -7.044,4 -7.093,9 -6.475,3 -6.640,8
27.000 -7.452,8 -7.503,3 -6.884,7 -6.963,2

Selon la Chambre des salariés, il faut saluer la progressivité de l’effort fiscal qui est demandé aux ménages. Cependant, la baisse de la déductibilité des frais de déplacement pénalise essentiellement les frontaliers.
Ainsi, on constate que les personnes des classes 1 et 1a sont les plus mises à contribution. Cependant, dans la classe 2, plus on habite loin de son lieu de travail, plus on est mis à contribution par la réforme fiscale, par rapport à un ménage à un seul salaire.

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Chômage: la baisse se confirme
26/05/2010, par Laetitia Kimmel
Il semblerait, à en croire les derniers chiffres de la conjoncture, que le marché de l’emploi se porte légèrement mieux. En avril, il y avait 542 chômeurs de moins que le mois précédent.Le taux de chômage est tombé au Luxembourg à 6% en avril. 14.111 personnes pointaient alors à l’ADEM selon les derniers chiffres de la conjoncture rapportés cet après-midi par le ministre du travail Nicolas Schmitt.

Une baisse qui se confirme depuis le mois de mars. Il faut rappeler qu’en février, le taux de chômage était de 6,5%.

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Les frontaliers, premiers touchés par les mesures du gouvernement

Un communiqué de l’ASTI déplore le fait que les frontaliers fassent les frais de certaines mesures proposées par le Gouvernement.

Edito du 05/05/2010 | Lectures 9362

Le Luxembourg a besoin des frontaliers pour faire tourner l’économie. Voilà le constat que fait l’ASTI, l’Association de soutien aux travailleurs immigrés, dans son communiqué.

Alors que le Grand-Duché a besoin de tous ces travailleurs qui passent la frontière chaque jour, l’ASTI s’insurge lorsqu’elle constate que le gouvernement veut instaurer des mesures qui creuseront encore plus le fossé entre résidents et frontaliers.

« Les frontaliers sont formés hors du Luxembourg – pas besoin de dépenser des sous pour leur éducation, pas besoin de construire des écoles, des lycées, de former et de payer des enseignants ! C’est la France, la Belgique, l’Allemagne qui s’en chargent à leurs frais.

Les frontaliers sont là pour faire tourner l’économie luxembourgeoise – sans eux plus de place financière, sans eux plus d’augmentation de la productivité !

Ils sont père ou mère d’enfants sans être des salariés à prestations sociales égales, les chèques services étant réservés aux résidents !

Et voilà que le paquet d’économie budgétaire du gouvernement prévoit l’arrêt du versement des allocations familiales à 21 ans et propose aux étudiants des subsides pour leurs études dont ne peuvent bénéficier que les résidents ! Les frais de déplacement seront diminués de moitié, mesure dont souffriront ceux qui ont les plus longs parcours : les frontaliers !« .

L’association met aussi en avant que présidents et partis politiques sont les premiers à dire que les frontaliers sont indispensables et qu’ils participent à la richesse culturelle du pays. Et pourtant, toutes ces mesures ne vont pas vraiment dans leur sens « La solidarité s’arrête-t-elle là où il n’y a plus d’électeurs ? »

L’ASTI termine son communiqué en évoquant la possibilité que les frontaliers ne viennent plus travailler au Grand-Duché :  » A-t-on réfléchi qu’à plus ou moins longue échéance, les frontaliers pourraient ne plus trouver d’intérêt à venir travailler au Luxembourg ? Toutes les études montrent qu’ à l’avenir, notre économie ne pourra pas se développer avec la seule force de travail des résidents. Faute de frontaliers, il faudra donc aller chercher une main-d’œuvre  ailleurs: une main-d’œuvre immigrée qui va s’installer et résider au Luxembourg, qui aura besoin de logements et d’écoles, d’hôpitaux, etc.. Sommes-nous conscients de cette perspective et de ses conséquences ?« .

Communiqué par l’ASTI.

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« Le chaos n’est pas encore terminé ! »
05/05/2010, par Audrey Laurent
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Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a prononcé mercredi son discours sur l’état de la nation. Toute la presse était pendue à ses lèvres pour l’annonce du paquet de mesures retenu par le gouvernement.

« Le chaos n’est pas encore terminé » voilà comment le Premier ministre a commencé son discours, en faisant référence à la crise financière qui touche actuellement le pays. Selon lui, le capitalisme financier doit être soumis à des règles. « Et ce processus de création a commencé et est encore en cours ».

Si rien n’est fait pour réduire les dettes de l’Etat, la dette du Grand-Duché, actuellement à 7,2 milliards d’euros passera à 17,8 milliards d’euros en 2014, soit 37,4% du PIB.

C’est pour éviter cette situation que l’Etat veut se tenir à son programme d’assainissement des finances. Et pour cela, il faut « impérativement réduire les frais de fonctionnement ». Mais pour le moment, la première étape ne durera que deux ans et s’étalera sur 2011 et 2012.

Investissements

Pour ce qui concerne les investissements publics, le niveau sera abaissé pour 2011 et 2012 à 768,8 millions d’euros.

Jean-Claude Juncker a annoncé plusieurs projets, notamment au niveau des transports où la priorité sera portée au rail, mais aussi au réaménagement de la gare.

Le gouvernement a aussi fait savoir qu’il mettrait une nouvelle ligne de bus en place vers Esch, mais qu’il procéderait aussi à certaines mesures d’économie sur les lignes de bus.

Pour le moment, le projet du tram est maintenu mais reporté à 2014. Cependant, le tram ne sera pas connecté à une ligne de chemin de fer au Kirchberg.

Concernant les autoroutes, le Premier ministre a fait savoir que le passage à 2×3 voies des autoroutes A3 et A6 allait être abandonné, en raison de leur coût.

Au niveau des autres projets d’envergure, celui du vélodrome de Cessange est annulé et une nouvelle bibliothèque sera construite au Kirchberg en 2014.

Allocations familiales

Jean-Claude Juncker a ensuite abordé la question des allocations familiales. Comme cela avait été annoncé, les allocations familiales ne seront plus versées à partir des 21 ans de l’enfant. Mais elles seront compensées par des aides financières pour les étudiants.

Le paiement des pensions pour les femmes au foyer ne sera pas touché, mais passera de 60 à 65 ans.

Le Boni, pour sa part ne sera plus versé à tout le monde.

Et pour ce qui concerne la durée du congé parental, la question est pour le moment reportée à plus tard.

Modifications au niveau des impôts

Le remboursement des frais de route qui figure sur les fiches de salaire, va être divisé par deux. Cette mesure va d’ailleurs fortement impacter les frontaliers, qui sont ceux qui font généralement le plus de route.

Pour les ménages et les sociétés, la taxe de solidarité est actuellement de 2,5% et va passer à 4%. Pour les revenus supérieurs à 300.000 euros par an, la taxe est fixée à 6%.

Chômage

Concernant le chômage, une réforme de l’ADEM aura bientôt lieu afin d’améliorer la situation actuelle. En 10 ans le chômage est tout de même passé de 2,9% à 6,4%.

Indexation

Enfin, concernant la question épineuse de l’index, Jean-Claude Juncker a renvoyé à ce qu’il avait annoncé la semaine dernière, à savoir limiter l’indexation à deux fois le salaire minimum.

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Jean-Claude Juncker a déclaré mardi soir à la presse que les négociations dans le cadre de la tripartite avaient échoué !

Tête baissée, regard grave… Le Premier ministre, Jean-Claude Juncker ne faisait pas bonne figure ce soir à la sortie de la dernière réunion tripartite. Et pour cause. C’est un échec qu’il vient d’encaisser. Aucun consensus n’a été trouvé entre le gouvernement et les différents partenaires sociaux. Principale pomme de discorde : l’indexation des salaires.

Les 140 heures de débats, les discussions bilatérales et les multiples consultations n’ont pas servi à grand-chose. La tripartite a échoué. Le gouvernement et les différents acteurs sociaux ne sont pas parvenus à un accord pour tenter de réduire le déficit public d’ici à 2014.

« Je suis déçu parce que je trouve que cela n’est pas bon pour le pays » a déclaré ce soir le Premier ministre Jean-Claude Juncker à la sortie de l’ultime réunion tripartite. Pourtant, « une grande partie des mesures pour améliorer la compétitivité des entreprises ont été grosso modo acceptées ». Il faut dire que le gouvernement s’était plié en quatre pour tenter de mieux expliquer le paquet de mesures aux syndicats et au patronat et s’est évertué à répéter qu’il ne s’agissait là que de pistes de réflexions.

Concernant la suppression du boni pour enfant à l’âge de 21 ans, il a bien dit qu’en contrepartie des bourses d’études et des prêts seraient mis en place. Il a pris en compte d’autres mesures comme une augmentation de 3% de la TVA logement et a même décidé de conserver l’allocation rentrée scolaire.

Indexation des salaires: transports gratuits ou plafonnement

Mais, c’est bien l’indexation des salaires qui a réduit à néant tout accord. « Après avoir longuement étudié toutes les solutions, j’ai pris cet après-midi mes responsabilités et ai présenté deux propositions aux syndicats et au patronat » a encore affirmé le Premier ministre qui avait rejeté la proposition faite par le patronat qui suggérait le gèle des salaires pendant deux ans.

1 : Ne plus rendre l’indexation des salaires dépendante des prix du pétrole. « On ne peut pas condamner les petites et moyennes entreprises à payer leurs salariés plus parce que le prix de l’essence a augmenté. Elles ne doivent pas être otage d’un phénomène qui n’a rien a voir avec la productivité » a argumenté Juncker qui proposait en contrepartie de rendre les transports en commun gratuits en cas de hausse du prix du pétrole.

2. Le Premier ministre a aussi proposé d’appliquer les 2% de la tranche indiciaire uniquement à ceux qui gagnent au maximum deux fois le salaire minimum. Les salaires supérieurs à 3 565 euros bruts auraient le droit à un plafonnement de 84,94 euros.

« Ma porte est toujours ouverte »

Deux propositions rejetées en bloc par les syndicats qui avaient à maintes reprises déclaré que la question de l’indexation des salaires était non négociable. Au cas où ils changeraient d’avis, Juncker a bien insisté que sa porte restera grande ouverte.

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