Comment le PS aurait sauvé l’Europe

Le Point.fr – Publié le 19/08/2011 à 18:55 – Modifié le 19/08/2011 à 19:02

Ironique, partiale et souvent injuste, cette chronique du directeur délégué de la rédaction du « Point » est à consommer avec modération…

Comment le PS aurait sauvé l'EuropeLes deux principaux candidats du PS se targuent d’être capables de convertir Angela Merkel aux euros-obligations. © Maxppp
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Quel dommage que les socialistes ne soient pas au pouvoir ! L’euro serait sauvé et l’Europe avec. La crise elle-même n’aurait qu’à bien se tenir. Car le PS sait exactement ce qu’il faut faire. Et ce qu’il faut faire, c’est tout simple : évidemment changer le régime fiscal, évidemment réduire les déficits, sans oublier de favoriser la croissance, mais c’est avant tout créer des euro-obligations.

Or, voilà précisément ce que cet « incapable » de Nicolas Sarkozy n’a pas réussi. Pas un candidat à la primaire socialiste et pas un collaborateur de l’un ou l’autre de ces candidats n’a eu de mots assez durs pour vilipender ce président qui a abdiqué, qui a reculé, qui a renoncé : l’Allemagne d’Angela Merkel ne veut pas de ces euro-obligations et Nicolas Sarkozy est donc évidemment coupable de ne l’avoir pas fait changer d’avis.

C’est là qu’est notre grand regret : n’avoir pas vu Martine Aubry, ou François Hollande, ou Ségolène Royal, en pleine crise boursière, déployer tous leurs charmes pour imposer ces fameuses euro-obligations salvatrices et ne faire qu’une bouchée de l’intransigeante Angela Merkel. Car il n’est pas permis de douter, ils auraient réussi. C’est Pierre Moscovici qui le dit tout tranquillement : « Les socialistes sont capables de convaincre Mme Merkel là où Sarkozy a baissé pavillon » (Marianne du 20 août). C’est trop bête, voir ce malheureux Sarkozy se colleter laborieusement avec une Allemagne qui se permet d’avoir des idées bien à elle, alors qu’il serait si facile au PS de la mettre dans sa poche. Quelle occasion manquée : on aurait vu une France séductrice, charismatique, messianique, faire oublier ses montagnes de dettes et s’imposer sans coup férir en leader d’une Europe à elle toute dévouée. Une France membre d’une Union à 27 membres et d’une zone euro à 17 pays, être néanmoins seul maître à bord. On achète tout de suite…

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